Journée d’étude “Être Public : du pouvoir coercitif aux pratiques collaboratives”

Carte non disponible

Date / Heure
07/11/2016
9 h 00 - 18 h 00


Description

ÉVÉNEMENTS DE L’IAUR ET SES MEMBRES

 

4-pages-etre-public.inddUne journée d’étude est organisée le lundi 7 novembre par les laboratoires APP (Arts, pratiques et poétiques), CRAPE (Centre de recherches sur l’action politique en Europe) et ESO (Espaces et Sociétés) sur le thème :

“Être Public : du pouvoir coercitif aux pratiques collaboratives”

L’entrée est libre et gratuite.

Les conférences de la matinée se tiendront à l’Université Rennes 2 dès 9h et la journée se poursuivra par des tables rondes à l’Hôtel Pasteur à partir de 14h suivies de balades urbaines.

Retrouvez le programme ici

“L’essor des nouvelles technologies a considérablement modifié les manières d’être public. L’appareil électronique, multi-situé, nous accompagne à chaque instant, écouteurs à l’oreille. Cette ubiquité constitue un nouveau type de relations sociales, dont les véritables échanges se produisent le plus souvent en dépit des corps qui partagent le même espace. L’esprit occupé ailleurs, la nécessité de s’orienter spatialement se réduit souvent à une pure visibilité dans laquelle l’autrui est réduit à une image : un obstacle à contourner qui se juge, quasi instantanément, à son allure, sa présence. Le citoyen contemporain garde la réserve qui, loin d’être une simple indifférence, se détache de plus en plus de l’être-là, disponible, laissant place à l’ubiquité technologique et à l’hypervisibilité qui nourrissent les réseaux sociaux de manière quasi immédiate. Cette hypervisibilité, plus que communiquer, produit un véritable autocontrôle permanent, qui renforce, à distance, la mise en scène de soi dans la vie quotidienne (Goffman, 1952). Cette réduction de l’interaction publique à la seule vue fragmente un peu plus l’espace public et réclame de s’interroger sur la différence de jugement qui réside entre l’oeil et la parole échangée (Sennett, 1990). Or, la création des nouveaux réseaux n’empêche pas la rencontre, bien que celle-ci ne soit plus nécessairement située. L’ubiquité expose le désir d’être à plusieurs endroits en même temps qui met en jeu des efforts de synchronisation (Beaude, 2012). L’interdépendance entre l’occupation réelle et physique d’un espace et la communication instantanée à distance s’est vérifiée lors des mouvements citoyens, des « révolutions arabes » à l’Occupy Wall Street. C’est pourquoi être public renvoie toujours aussi à partager l’espace, à occuper l’espace, à dire l’espace à plusieurs.” Lire la suite sur le programme ici.

 

Partager