Au-delà d’une situation de greffe urbaine, comment une zone d’activité économique peut se lier à la ville et faire (la) ville dans un futur façonné par la transition socio-environnementale ?
Le territoire de l’agglomération de Saint-Nazaire est un laboratoire idéal pour expérimenter un nouveau rapport au foncier économique au croisement des enjeux urbanistiques, énergétiques, industriels et environnementaux. L’agence d’urbanisme de la région de Saint-Nazaire (addrn), l’ENSAB, l’Université Rennes 2 et l’IAUR se sont associés dans le cadre de l’atelier pédagogique annuel commun entre des élèves de 4e et 5e année en architecture et les étudiants du master MOUI (Maîtrise d’Ouvrage Urbaine et Immobilière) pour explorer, sur sites, d’autres façons d’envisager le développement des espaces d’activités.
Cette dynamique croisée entre l’addrn, l’ENSAB, l’Université Rennes 2 et l’IAUR a ciblé l’étude de deux sites économiques comme laboratoires de cette exploration urbaine compte tenu de leurs possibilités d’optimisation foncière ou immobilière dans un contexte de mutation.
Les deux sites d’études identifiés pour l’atelier “Désirs de territoires”:
- La Zone d’activités Trignac Altitude
Cette zone d’activités située au pied des emblématiques forges de Trignac s’inscrit progressivement dans un site de plus en plus urbain. L’aménagement des rives du Brivet pour promouvoir de nouveaux usages récréatifs, et l’ouverture d’une nouvelle voie de desserte de la zone vont contribuer à repositionner ce site comme un espace d’accueil proche du centre-ville de Trignac. La qualité des interfaces entre les tissus d’entreprises et les quartiers résidentiels ou d’équipements situés au contact était un enjeu à intégrer. - La Zone d’activités de la Croix-Blanche à Malville
Ce site situé en bordure de la RN 165 est aussi une entrée de ville de la commune. L’échangeur sera réaménagé et cette zone ancienne présente des possibilités de mutabilité. L’intercommunalité prévoit la mise en place d’un projet de cour artisanale qui permet de regrouper des entrepreneurs sur un seul site avec espaces et services qui seraient mutualisés.
Outre la problématique de l’optimisation foncière des zones d’activité économique et de la prise en compte des objectifs ZAN, les étudiants devaient engager une réflexion sur le devenir des zones d’activités économiques dans un contexte de sobriété qui les a amenés par ailleurs à questionner le rôle de l’architecte dans la spatialisation de cadres de vie aux prises avec des enjeux économiques clefs.
Pour apporter des pistes de réponse à cette problématique, les travaux de chaque groupe s’articulent autour de l’un des trois axes de réflexion suivants :
- Métabolisme et process, entendu comme flux d’énergies et de matières à la croisée du monde du vivant et de l’industrie ;
- Chronotopie et mixité, en quoi les rythmes de vie instruisent des modes d’appropriation et des usages ouverts à la diversité ;
- Sols et vivant, comme une (nouvelle) alliance au cœur de la réflexion contemporaine du territoire.
L’atelier s’est tenu entre septembre 2023 et janvier 2024. Tout au long de cette période, les visites, explorations et échanges croisés ont été nombreux. La restitution intermédiaire et la restitution finale ont constitué des temps forts, en présence des élus, techniciens et acteurs des territoires investigués.
Les travaux des six équipes d’étudiants sont regroupés dans des livrets (deux par équipe : diagnostic et interventions urbaines et architecturales) qui retranscrivent leurs réflexions, expérimentations et propositions.
LES TRAVAUX DES ÉTUDIANTS
Zone d’activités Trignac Altitude :
Groupe 1 : Trignac-sur-Mer
Groupe 2 : Changement d’état
Groupe 3 : La Canopée
Zone d’activités de la Croix-Blanche à Malville :
Groupe 4 : Eole
Groupe 5 : Oscillation
Groupe 6 : La Pépinière
Plus d’informations sur l’atelier commun ENSAB / MOUI et sur les productions des années passées
